Marshall B. Rosenberg (1934-2015), psychologue clinicien américain, homme de paix de renommée internationale est le fondateur d’une démarche de communication appelée Communication Non Violente ou CNV.
Dans son ouvrage de référence « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) », Marshall B. Rosenberg décrit les quatre composantes de la CNV qui nous permettent de comprendre ce qui se joue dans ce mode de communication :
1. Observations
2. Sentiments
3. Besoins
4. Demandes
Tout d’abord, nous observons ce qui se passe concrètement dans une situation donnée : qu’est-ce qui, dans les paroles ou les actes de notre interlocuteur contribue ou non à notre bien-être ? L’important nous dit-il, est de parvenir à énoncer ces observations sans émettre de jugement ou d’évaluation. Puis, nous exprimons notre ressenti face à ces faits : sommes-nous tristes, joyeux, amusés, fâchés ? En troisième lieu, nous précisons les besoins à l’origine de ces sentiments. C’est la conscience de ces trois composantes qui nous permet de nous exprimer clairement et sincèrement en CNV.
Concentrons-nous aujourd’hui sur l’observation qui lorsqu’elle est empreinte de jugements moralisateurs, provoque une « communication aliénante ».
Exemple de jugement moralisateur :
« Pierre traîne dans son travail.. »
« Tous les jeunes sont paresseux.. »
« Tu ne proposes jamais rien.. »
Mêmes phrases non empreintes de jugement moralisateur :
« Pierre ne commence à réviser qu’à la veille des examens »
« Les jeunes que je fréquente ont un rythme plus lent que le mien »
« Tu m’as proposé une seule fois d’aller au cinéma ce mois-ci »
Alors, que risqueriez-vous à tenter cette première expérience avec vos proches lorsque vous ferez face à une situation qui ne vous convient pas ?
Dans notre prochain article, nous aborderons la manière d’exprimer son ressenti face à une situation insatisfaisante.
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